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23 mars 2019

Gilets jaunes, acte 19 : le gouverneur militaire n'exclut pas "l'ouverture du feu"

publié le 22/03/2019 à 11:00  //  L'EXPRESS

Le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Leray, évoque les consignes données aux soldats de la force Sentinelle, mobilisés lors de la manifestation des gilets jaunes le 23 mars.

Le gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Leray, évoque les consignes données aux soldats de la force Sentinelle, mobilisés lors de la manifestation des gilets jaunes le 23 mars.

Capture d'écran Franceinfo

Pour le gouverneur militaire de Paris, les soldats pourront "aller jusqu'à l'ouverture du feu" sous certaines conditions, en marge des manifestations de gilets jaunes.

Quel sera le rôle exact des militaires de la mission Sentinelle samedi, lorsqu'ils seront sur le terrain pour l'acte 19 des gilets jaunes ? Tandis que l'opposition fustige "l'improvisation" du gouvernement dans cette crise et que même certains militaires avancent qu'ils n'ont "pas la formation et les armes" pour faire du maintien de l'ordre, le gouverneur militaire de Paris a apporté un début de réponse ce vendredi matin au micro de Franceinfo. Mais il n'est pas certain que ses propos soient tout à fait rassurants... 

LIRE AUSSI >> Déployer Sentinelle contre les gilets jaunes, une décision risquée 

Pour le général Bruno Leray en effet, des "consignes extrêmement rigoureuses" ont été données aux soldats. Les militaires de la force Sentinelle "sont soumis au même cadre légal que les forces de sécurité intérieure", précise-t-il. Face aux différentes menaces, les soldats "ont différents moyens d'action pour faire face".  

Tirer, "si leur vie est menacée ou celle des personnes qu'ils défendent"

En revanche, le gouverneur n'exclut pas de tirer à balles réelles si la situation devient critique. Les militaires pourront "aller jusqu'à l'ouverture du feu. Si leur vie est menacée ou celle des personnes qu'ils défendent", explique le général. 

VOIR AUSSI >> VIDÉO. Gilets jaunes : les chefs de partis s'écharpent sur le recours aux militaires 

Mais que l'on se rassure : Bruno Leray précise toutefois qu'"ils donnent des sommations. C'est arrivé par le passé, au Louvre ou à Orly (...) en assistance aux personnes qui sont agressées sur la voie publique. (...) Ils sont parfaitement à même d'apprécier la nature de la menace et d'y répondre de manière proportionnée".  

 
Le Drian et Parly tentent de rassurer

Interrogés sur d'autres médias ce vendredi matin en revanche, les ministres des Armées et des Affaires étrangères se sont voulus plus rassurants. "Les militaires ne seront pas face aux manifestants", a expliqué Florence Parly au Parisien. L'idée est de remplacer ponctuellement policiers et gendarmes sur des tâches que l'opération Sentinelle peut accomplir". 

"Il n'a jamais été question que les forces de Sentinelle interviennent dans le maintien de l'ordre. Ce n'est pas leur rôle d'aller au contact des manifestants", a déclaré de son côté Jean-Yves Le Drian sur BFMTV. Il a rappelé que "ce n'est pas la première fois" que les militaires viennent en appui des forces de l'ordre. "Au moment de l'Euro 2016 de football, quand les forces de police étaient très sollicitées, ce sont des soldats de Sentinelle qui ont remplacé les forces de police dans la sécurité d'un certain nombre de bâtiments, ambassades, lieux de culte", a-t-il dit. 

"Notre ennemi, c'est pas les gilets jaunes. Notre ennemi c'est les terroristes. Soyons clairs : les militaires ne vont pas se mettre à arrêter les gilets jaunes, ils ne vont pas foncer dedans ou ouvrir le feu. Ils ne seront pas en première ligne", a assuré également une source gouvernementale à l'AFP. 

"Irresponsable" selon l'opposition

Mais l'opposition de droite et de gauche fustige l'intervention des militaires lors des manifestations. "Du jamais vu", a critiqué Benoît Hamon. "Vous êtes devenus fous ! Un militaire, c'est pas un policier", a tonné Jean-Luc Mélenchon, dénonçant une "surenchère permanente" de l'exécutif. 

"Contrairement à la police et la gendarmerie, les militaires de la force Sentinelle ne sont pas formés ni équipés pour maintenir l'ordre. En cas de problème que feraient les militaires? Recourir à leurs armes? Ce serait irresponsable", a tweeté de son côté le député LR Eric Ciotti. "Le maintien de l'ordre en France, ça doit être l'affaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale", ce qui n'est pas "le métier" de "l'armée de terre", a réagi le député Les Républicains Guillaume Larrivé sur Radio Classique, qui dit craindre que cela "finisse par fragiliser la paix civile". 

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