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Vu au macroscope 3
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  • Petite revue d'actualités sur des sujets divers: géopolitique, économie, santé etc.... Le titre est inspiré de l'ouvrage de Joël de Rosnay : "le macroscope - Vers une vision globale" - 1er février 1977 Une introduction à l'étude des systèmes complexes.
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26 mai 2019

Excédé par les plaintes des « urbains », il veut inscrire les bruits ruraux au patrimoine de l’Unesco

Oui! On en lit de belles ! Des "urbains" "se disant dérangés
- par les coassement des grenouilles dans un village près duquel se trouve une mare une mare "vivante", non empoisonnées par les pesticides !
- par le bruit des cloches des vaches passant sur le chemin menant au pré! (non, pas de "ferme de mille vaches dans le coin ... au regret sans doute de ces bouffeurs de viande torturée, pourrie, empoisonnée sur pieds! )
Mais qu'ils restent enfermés dans leur béton, avec le bruit des scooters et leur clim' chérie et autres purificateurs d'air! ... et qu'ils bouffent leurs légumes pesticidés et OGMisés !

 

Dim. 26 mai 2019, à partir de 20h sur elections.actu.fr
Excédé par les plaintes des « urbains », il veut inscrire les bruits ruraux au patrimoine de l’Unesco

A Gajac (Gironde), à 70 km au sud de Bordeaux, le maire a demandé que "le chant du coq, la cloche de l'église, le meuglement des vaches soient proclamés patrimoine national".

Bruno Dionis du Séjour, maire de Gajac (Gironde) : Bruno Dionis du Séjour, maire de Gajac (Gironde) : (©Le Républicain)

C’est le coup de gueule d’un homme révolté. D’un maire des campagnes. Bruno Dionis du Séjour, premier magistrat de Gajac, petite commune de 390 habitants à 70 kilomètres au sud de Bordeaux (Gironde), a pris sa plume pour formuler une demande atypique.

Il réclame que plusieurs bruits ruraux « soient proclamés patrimoine national » :

  • le chant du coq

  • l’aboiement familier du chien

  • la cloche de l’église

  • le meuglement des vaches

  • le braiment de l’âne

  • le pépiement des oiseaux

Une démarche très sérieuse pour ce maire, fervent défenseur de l’agriculture et du terroir.

Lire aussi : Cette commune veut interdire aux chiens d’aboyer

« Les œufs ne se cueillent pas sur les arbres »

L’élu local, qui a longtemps tenu une exploitation de vaches laitières et d’oies grises du Sud-Ouest, a diffusé sa missive dans le journal municipal. Il l’a également transmise aux parlementaires du territoire. 

Dans ce courrier, Bruno Dionis du Séjour se fait l’avocat des petites communes et de leur mode de vie.

Ces dernières sont contraintes, d’après lui, de s’adapter aux nouveaux habitants arrivant des grandes villes. Et l’intéressé n’y va pas par quatre chemins…

Quitte à faire dans la provocation lorsqu’il évoque les urbains découvrant le terroir et « que les œufs ne se cueillent pas sur les arbres » : « Tout cela est de bonne guerre. J’avais quelque chose sur le cœur. Je me devais de le dire. »

Lire aussi : Grignols : un couple condamné à cause de grenouilles trop bruyantes

Le point de départ ? C’est la lecture des journaux et les affaires de conflit entre des mairies et des nouveaux habitants : 

Cela me révolte. Il y a peu, dans un petit village de Dordogne, des personnes qui viennent de la ville ont mis en procès la commune car les cloches sonnaient. Tout cela me met hors de moi.

« Si vous allez habiter à la ville et qu’il y a un feu rouge devant chez vous, vous le prenez, enchaîne le maire de Gajac. Pourquoi ce ne serait pas pareil à la campagne ? Pourquoi certains refusent de s’adapter ? Le monde ne tourne pas autour de nos petites personnes. Il faut savoir accepter les contraintes de nos villes, mais aussi de nos campagnes ».

« Les ruraux n’ont jamais fait de mal à personne »

Bruno Dionis du Séjour appelle à la raison : « Les ruraux n’ont jamais fait de mal à personne. Et des gens, qui arrivent de l’extérieur, débarquent en disant : « Votre vie d’avant ne nous plaît pas. On va vous obliger d’en changer ! » Le pire, c’est que bien souvent, les petites communes se retrouvent face à des emmerdeurs qui vont jusqu’au bout, des procéduriers qui ont les moyens. C’est le pot de terre contre le pot de fer. »

Une question reste en suspens : quel effet le courrier du maire de Gajac aura-t-il ? Difficile à dire.

Mais Bruno Dionis du Séjour a déjà reçu de nombreux retours, tous positifs :

Quand ma femme va au marché, témoigne-t-il, elle se fait arrêter par tout le monde. Les gens lui disent qu’il se reconnaissent dans ce que j’ai écrit. Les gens de la ville doivent comprendre qu’on ne maîtrise pas le chant du coq en appuyant sur un bouton, comme sur une chaîne stéréo

Publiée dans les colonnes du Républicain Sud-Gironde, le 9 mai dernier, la lettre de Bruno Dionis du Séjour jouit désormais d’un écho considérable.

Le soutien des élus locaux

Rapidement, le maire de Gajac a reçu des soutiens. Comme celui d’Yves d’Amécourt. Le maire de Sauveterre-de-Guyenne (Gironde) et sénateur (Les Républicains) s’est exprimé sur les réseaux sociaux pour afficher son « total soutien » à son homologue.

Et l’affaire ne devrait pas en rester là. Un député de Lozère, Pierre Morel-À-L’Huissier, a assuré au Figaro son désir de « déposer une proposition de loi en ce sens sous forme de résolution d’ici à une dizaine de jours ».

Reste à savoir si tout cela aboutira… Les élus engagés dans la démarche pourront s’appuyer sur la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

L’article 11 précise, en effet, qu’il ‘appartient à chaque État partie de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel présent sur son territoire ».

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