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  • Petite revue d'actualités sur des sujets divers: géopolitique, économie, santé etc.... Le titre est inspiré de l'ouvrage de Joël de Rosnay : "le macroscope - Vers une vision globale" - 1er février 1977 Une introduction à l'étude des systèmes complexes.
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18 août 2019

Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères - Orenbourg, 15 août 2019

15 août 2019          //  mid.ru
Conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, en marge du Forum international de jeunesse Eurasia Global, Orenbourg, 15 août 2019

Sur le Forum international de jeunesse Eurasia Global

 

Notre conférence de presse à l'extérieur se tient aujourd'hui à Orenbourg, qui accueille du 12 au 18 août le Forum international de jeunesse Eurasia Global organisé par l'Agence fédérale pour la jeunesse, le gouvernement de la région d'Orenbourg et l'établissement fédéral budgétaire d’État Centre de ressource pour la jeunesse.

Aujourd'hui, j'ai déjà eu la possibilité de prononcer un discours et de communiquer avec les représentants et les participants à ce Forum. Il ne s'agissait pas seulement de citoyens russes, de jeunes de notre pays, mais également de représentants de plus de 100 pays. Par conséquent, les questions ont porté essentiellement sur l'agenda international - nous avons donc déjà eu une répétition aujourd'hui. La discussion sur les questions internationales a duré deux heures. J'ai beaucoup apprécié, c'était très bien. Il m'a semblé que c'était également intéressant pour le public. Nous avons élaboré une bonne interaction avec le Forum, nous sommes prêts à le soutenir par tous les moyens. Nous remercions pour l'attention portée à notre activité.

Ce Forum est une plateforme de communication internationale annuelle pour le dialogue entre les organisations de jeunesse orientées sur l'interaction et la coopération.

Le programme des participants inclut des thèmes très diversifiés, de la planification sociale, à la culture et à l'art en passant par les nouveaux médias et un bloc pratique pour les participants des pays de la CEI.

 

Sur l'état des liens internationaux et interrégionaux de la région d'Orenbourg

 

La région d'Orenbourg fait partie des sujets de la Fédération de Russie affichant un développement dynamique. Elle possède d'importantes richesses naturelles, un secteur agricole performant, une infrastructure énergétique et de transport développée, ainsi que des institutions financières qui se développent dynamiquement. Compte tenu de sa position géographique, la région possède une signification stratégique primordiale à la frontière Sud-Est de notre pays, et c'est le principal avant-poste reliant l'Europe et l'Asie. Beaucoup de personnes viennent ici pour visiter le point reliant deux continents, deux espaces géographiques et culturels. Si auparavant (je me souviens de mon enfance) on disait que ce point était la frontière, je trouve qu'aujourd'hui ce point est davantage appelé à symboliser le lien. Du moins, c'est le but du travail de notre politique étrangère, de plusieurs organisations et structures régionales, des pays de la région.

Les liens internationaux de la région d'Orenbourg s'inscrivent dans le cadre de 29 accords de coopération avec des pays étrangers. Son économie est intégrée au système économique mondial. Elle a des partenaires commerciaux dans plus de 80 pays.

Ces dernières années, les échanges extérieurs régionaux affichent une dynamique positive. Ils avaient atteint 3,4 milliards de dollars fin 2018.

Dans la structure marchande des exportations une place primordiale revient aux hydrocarbures et à la sidérurgie. Les achats de produits de construction mécanique, d'hydrocarbures, de produits de l'industrie chimique et de métaux ferreux représentent la base des importations régionales.

Parmi les principaux partenaires de la région se trouvent le Kazakhstan, les États-Unis, le Belarus, l'Ouzbékistan, l'Italie, le Kirghizistan, la Chine, la Hongrie, les Pays-Bas, la Turquie, la Lituanie, le Tadjikistan et le Japon.

Sur le territoire de la région travaillent 364 entreprises avec la participation de capitaux étrangers de 39 pays, dont le secteur d'activité principal est la production industrielle et agricole, le bâtiment, le transport, la communication, le commerce et les services publics. Malgré les sanctions économiques décrétées par les pays occidentaux, plusieurs compagnies européennes maintiennent leurs relations de partenariat avec la région et prévoient même la possibilité de leur élargissement.

La région d'Orenbourg  dispose de vastes possibilités pour développer le tourisme de santé. L'un des secteurs les plus importants est celui de la mise en œuvre du projet d'investissement de pôle touristique "Lac salés" (Sol-Iletsk). Dans le contexte du développement du tourisme écologique (organisation d'excursions pour étudier la faune et la flore uniques de la steppe) la réserve nationale Orenbourgski représente un potentiel important, où a été créé le Centre Prjevalski pour le rétablissement de la population de chevaux, que nous connaissons grâce aux livres scolaires.

La composante culturelle de la coopération sociale avec les pays étrangers est représentée par l'organisation des Journées de la culture nationale, d'activités commémoratives et d'expositions thématiques. Tous les ans sont organisés le festival international du cinéma "Est & Ouest. Le classique et l'avant-garde" et le festival théâtral Gostiny Dvor avec la participation de collectifs artistiques et de personnalités culturelles et artistiques de différents pays.

Des représentants de 126 nationalités vivent dans la région d'Orenbourg. A été créé et fonctionne activement le complexe culturel unique "Village national" où les habitants et les visiteurs ont la possibilité de se familiariser avec l'histoire, la culture et le quotidien des plus grandes ethnies.

Un autre événement international important est l'organisation annuelle du Forum économique international "Orenbourg - cœur de l'Eurasie" avec la participation de représentants publics, du milieu des affaires, d'experts éminents de la Commission économique eurasiatique, de leaders de la société civile des pays étrangers proches et éloignés. Le Forum a déterminé le rôle particulier de la région d'Orenbourg en tant que plateforme d'intégration sollicitée de l'Union économique eurasiatique (UEE).

 

Sur l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec Carmelo Abela, Ministre des Affaires étrangères et de la Promotion du commerce de la République de Malte

 

Mardi 20 août, au Ministère russe des Affaires étrangères, se déroulera l'entretien du Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avec le Ministre maltais des Affaires étrangères et de la Promotion du commerce Carmelo Abela. Les deux chefs de la diplomatie évoqueront l'état actuel du dialogue politique bilatéral, le développement des liens commerciaux, économiques, culturels et sociaux entre les deux pays, tout en abordant les thèmes internationaux les plus d'actualité tels que l'interaction de la Russie avec l'UE, l'OSCE, le Conseil de l'Europe, ainsi que la situation en Syrie, en Libye et en Ukraine.

L'entretien se déroulera dans le contexte d'une visite privée du chef de la diplomatie maltaise à l'occasion de l'ouverture, dimanche 18 août, de l'exposition du tableau du peintre russe Dmitri Levitski "Portrait de Catherine II" de la collection du Palais présidentiel de La Valette au Musée-réserve national Tsaritsyno. 

 

Sur la participation de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, à la cérémonie d'ouverture de l'exposition de documents historiques "1939. Le début de la Seconde Guerre mondiale"

 

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov prononcera un discours le 20 août à l'ouverture de l'exposition de documents historiques "1939. Le début de la Seconde Guerre mondiale". Cette dernière présentera des documents uniques, notamment des Archives du Ministère, dressant le tableau réel des événements de l'époque et expliquant les véritables raisons du conflit global ainsi que les responsables de son déclenchement.

Le chef de l'Agence fédérale des archives Andreï Artizov, ainsi que le président de la Société historique russe Sergueï Narychkine, participeront à cet événement.

Parmi les organisateurs figurent les principales archives fédérales, notamment les Archives russes d'histoire militaire, ainsi que le Département de l'histoire et des documents du Ministère russe des Affaires étrangères. 

 

Sur les négociations de Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, et Heiko Maas, Ministre fédéral des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne

 

Selon les informations en provenance d'une autre région russe, celle de Moscou, où Sergueï Lavrov s'est prononcé au forum populaire "Le Territoire des sens", le ministre a déjà annoncé sa rencontre et ses futurs pourparlers avec son homologue allemand à Moscou.

Le Ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas se rendra à Moscou pour une visite de travail du 21 au 22 août.

Le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'entretiendra avec son homologue le 21 août. Les deux chefs de diplomatie évoqueront les questions bilatérales clés et examineront le calendrier des prochains contacts politiques. Ils mettront l'accent sur les liens entre les régions et les sociétés, ainsi que sur la coopération bilatérale dans les domaines scientifique, éducatif, culturel, commercial, économique et social.

Ils débattront en détail des principales questions d'actualité, notamment de la situation en Ukraine, en Syrie et autour de l'Iran, ainsi que de la stabilité globale et de la sécurité stratégique.

 

Sur la situation actuelle en Syrie

 

La situation en Syrie reste tendue. Le climat le plus tendu est constaté dans la zone de désescalade d'Idleb.
Les combattants de l'alliance terroriste Hayat Tahrir al-Cham ne cessent pas leurs bombardements contre les sites militaires russes ni leurs attaques contre les positions des troupes gouvernementales.
Les combattants ont ignoré les tentatives de la Russie et de la Syrie d'introduire un cessez-le-feu dès le 2 août. On a enregistré au total plus de 200 cas de violation du cessez-le-feu ayant causé des victimes civiles. Les forces syriennes ripostent, avec le soutien de l'aviation russe, en lançant des opérations ponctuelles visant à supprimer les activités terroristes en entreprenant toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des civils au sein de la zone de désescalade.
La Russie reste attachée au mémorandum de Sotchi du 17 septembre 2018 sur la création d'une zone démilitarisée. Dans tous les cas, il ne faut pas utiliser ce texte comme un prétexte pour protéger et justifier les terroristes reconnus comme tels par le Conseil de sécurité de l'Onu.
Nous espérons que nos partenaires turcs respecteront eux aussi de manière infaillible leurs engagements dans le cadre du Mémorandum.

Les tentatives incessantes d'"autonomiser" le Nord-Est de la Syrie sont de plus en plus préoccupantes.
L'approche russe de cette tendance reste la même. Nous nous prononçons toujours pour la stabilité et la sécurité à long terme dans le Nord-Est par le rétablissement de la souveraineté de la Syrie et du dialogue fructueux de Damas avec les Kurdes, qui font partie du peuple syrien. 

Le rapatriement des Syriens se poursuit. Environ 360 000 personnes sont revenues dans le pays après l'annonce de l'initiative russe en ce sens en été dernier. Elles reçoivent toutes de l'aide pour le rétablissement d'une vie normale là où elles habitaient par le passé.

Dans le domaine humanitaire, la Russie poursuit un travail intense pour le déménagement des habitants du camp de personnes déplacées de Roukban qui se trouve sur le territoire illégalement occupé par les États-Unis autour de la localité d'al-Tanf. Environ 18 000 personnes ont été évacuées de ce camp jusqu'à présent. Nous espérons mener à bout d'ici fin août l'évacuation des civils de Roukban à l'aide des structures spécialisées de l'Onu. La situation dans un autre camp de personnes déplacées tristement connu, celui d'Al-Hol, n'affiche malheureusement aucune tendance positive. Ce camp reste une prison à ciel ouvert pour des centaines d'habitants locaux. On y constate une recrudescence des maladies infectieuses, ainsi que l'absence de produits de première nécessité et de médicaments. Les conditions de vie à Al-Hol ne font que renforcer les positions extrémistes de la partie radicale de ses habitants, notamment des jeunes.   

Nous appelons encore une fois la communauté internationale à focaliser ses efforts sur le rétablissement post-conflit et l'octroi urgent d'une aide humanitaire à tous les Syriens sans aucune exception ni condition politique préalable. Dans ce contexte, nous estimons qu'il est nécessaire d'octroyer immédiatement le financement nécessaire au Service de l'action antimines des Nations Unies, ce que la Russie a déjà fait.

Sur le plan politique, nous sommes optimistes et estimons que toutes les conditions nécessaires ont été réunies pour convoquer avec succès le Comité constitutionnel qui permettra de lancer des négociations directes entre les Syriens sur les paramètres de la nouvelle structure de leur pays, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l'Onu. En cas de nécessité, nous continuerons d'offrir notre aide à l'Envoyé spécial du Secrétaire général de L'Onu pour la Syrie Geir Pedersen dans la finalisation de la formation du Comité.   

 

Sur l'évolution de la situation en Libye

 

Des nouvelles peu rassurantes continuent de nous provenir de Libye. Malgré la trêve renouvelée entre les belligérants à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd Al-Adha, à l'initiative de l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'Onu Ghassan Salamé, des flambées de violence éclatent dans différentes régions du pays.

Samedi 10 août, des terroristes ont  fait exploser une voiture piégée à Benghazi, tuant trois collaborateurs de la Mission de l'Onu pour la Libye et blessant près de dix personnes. La nouvelle escalade de la tension a fait l'objet d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité des Nations unies, où le représentant russe a fermement condamné cet attentat et d'autres menaçant la sécurité des Libyens et des représentants des organisations internationales travaillant dans le pays.

Comme nous l'avons déjà indiqué à plusieurs reprises, la guerre civile qui perdure en Libye profite pleinement aux groupes terroristes et extrémistes. Dans les conditions du vide du pouvoir central et de l'absence de structures publiques efficaces, les terroristes se sentent chaque jour de plus en plus à l'aise - l'explosion de Benghazi en est un parfait exemple.

Nous sommes convaincus qu'il ne sera possible de mettre un terme au terrorisme en Libye que par des efforts communs de toutes les forces nationales patriotiques aussi bien à l'Ouest qu'à l'Est du pays.

Nous réaffirmons l'absence d'alternative au règlement politique de la crise libyenne. Cette position est très souvent exprimée aux médias et à la communauté internationale, et se distingue par la clarté des formulations.

A cet égard, nous partons de la nécessité absolue, à titre de première démarche dans ce sens, d'établir un cessez-le-feu durable. En même temps, nous appelons les forces militaro-politiques libyennes à s'asseoir à la table des négociations et à prendre des mesures pour initier un processus de paix inclusif avec pour but final de surmonter la division du pays et de constituer des institutions publiques efficaces capables de rétablir la paix et la prospérité sur le sol libyen.

 

Sur la situation au Venezuela

 

La situation au Venezuela et autour du pays reste tendue. Washington a ignoré nos appels à exempter de sanctions la sphère sociale pour aider à améliorer la situation humanitaire dans ce pays.
De plus, la Maison blanche poursuit ses tentatives de pression sur le peuple de cet État souverain qui n'a ni l'intention de renoncer aux principes prioritaires pour lui, ni de se retrouver sous un contrôle extérieur.
Ces démarches poussent davantage la situation dans une impasse. On entend des menaces, complètement inadmissibles, de blocus total du Venezuela. Washington dit être disposé à utiliser tous les moyens "nécessaires" à ses yeux pour lutter contre Nicolas Maduro. Vous connaissez toute cette rhétorique, rien de nouveau n'a été inventé. Tout simplement, le degré augmente périodiquement et la situation est spécialement attisée davantage.

Nous avons souligné plusieurs fois la nécessité d'agir en parfaite conformité avec la Charte de l'Onu, nous avons mis l'accent sur l'illégitimité de toute sanction unilatérale, l'inadmissibilité de l'ingérence dans les affaires intérieures d'autres pays. Cependant, Washington, guidé uniquement par ses propres intérêts, poursuit ses tentatives d'appliquer ses propres "règles". Il est question de Washington comme d'un groupe d'individus, d'une partie de l'élite politique, et non comme de la capitale de l’État. Les actions entreprises par l'establishment politique ayant un accès aux "leviers de contrôle" n'ont rien à voir avec les intérêts de la population américaine. Elles entraînent toutes une déstabilisation générale de la situation dans la région. Il est impossible de s'imaginer comment cela pourrait servir les intérêts du peuple américain. Cela correspond probablement aux intérêts d'une partie de l'élite d'affaires ou politique qui sert l'élite financière impliquée dans le secteur énergétique. Mais il ne s'agit certainement pas de servir les intérêts de tout le peuple américain, même si publiquement l'administration américaine motive ses actions par ces nobles fins.

L'approche adoptée et affichée ces dernières semaines par Washington ne fera qu'attiser les divergences au Venezuela et pousser les rivaux politiques à la confrontation de force. Ces dernières semaines a été effectivement entreprise une tentative de faire passer le conflit de la phase chaude frontalière au stade des négociations avec une médiation internationale. On ignore pourquoi il faudrait faire revenir la situation dans le chaos total, qui pourrait dégénérer en conflit ouvert et atteindre un stade dont l'issue ne serait plus visible.

Malheureusement, les Britanniques ne se laissent pas distancer par leurs partenaires. Ils terminent la construction d'une base militaire sur une île à l'embouchure du fleuve Essequibo sous un prétexte spécieux - soi-disant pour empêcher le trafic d'armes et de stupéfiants. Des dizaines de "réfugiés" vénézuéliens s'y sont déjà rendus pour une formation au sein des groupes commando afin d'être projetés ensuite sur le territoire vénézuélien pour déstabiliser la situation et commettre des actions extrémistes et terroristes.

Dans le même temps se poursuit la campagne médiatique visant à discréditer le gouvernement vénézuélien légitime. Tout au long de l'année, les principaux médias occidentaux ont mené une campagne ciblée dans l'espace médiatique pour accuser le Venezuela d'être un "pays représentant l'une des plus grandes menaces de drogue pour les États-Unis".  Le Venezuela?! Il existe pourtant des statistiques officielles sur la menace des stupéfiants dans la région.
Par exemple, il est possible de se familiariser avec les rapports officiels de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime. En cas de réticence à se pencher sur les données de l'Onu (si c'est ennuyeux), les informations des ONG étaient toujours prioritaires pour les États-Unis. Des ONG spécialisées en fournissent. Il y a aussi le rapport annuel du Département d’État américain.
En prenant connaissance de ces informations dans un ordre quelconque, ils comprendraient où se trouvent les principaux pays fournisseurs de drogues dans l'hémisphère Ouest. Et ce n'est certainement pas le Venezuela. Même si dans les médias, surtout américains, a été inventé et est activement utilisé le slogan selon lequel c'est le Venezuela qui serait responsable de tous les problèmes de drogue de la région. C'est une absurdité, et pas la seule.

Les succès objectifs de Caracas dans la lutte contre cette menace sont tus intentionnellement. Entre 2005 et 2018, les forces de l'ordre vénézuéliennes ont saisi plus de 700.000 tonnes de drogues dans les régions frontalières. Il est profondément regrettable que ces informations, constatées non seulement par le gouvernement vénézuélien mais également par d'autres structures internationales, soient ignorées.

En appliquant la tradition établie d'attiser la tension et la pression par la force contre Caracas, l'administration américaine jette de l'huile sur le feu en disant que "l'heure du dialogue est terminée" et qu'"il est temps d'agir".
Je voudrais rappeler qu'il y a quelques années la même phrase avait été prononcée au sujet de la Libye: "L'heure de tout dialogue et forme de négociations est terminée, il est temps d'agir".
A présent nul ne sait comme il est possible de régler ou, au moins, de faire passer la situation en Libye dans le cadre des négociations. Mais le slogan est le même. Il est toujours vivant, et à présent il est appliqué au Venezuela.

Nous jugeons de telles déclarations irresponsables et contreproductives, et surtout historiquement réfutées pour leur inefficacité. Sur cette toile de fond, les déclarations du chef du Commandement Sud des forces américaines Craig Faller concernant la mise au point d'un "plan d'aide pour le Venezuela après le départ de Nicolas Maduro" sont révélatrices. Une nouvelle répétition. Je ne crois pas que l'administration du Président américain Donald Trump, qui s'intéresse tant au patrimoine de Barack Obama, ignore que ce dernier avait un plan d'aide pour la Syrie après le départ de Bachar al-Assad. Pourquoi répéter les erreurs des individus dont on ne veut même pas imiter les succès?

Il est clair que le gouvernement légitime du Venezuela ne mènera aucun dialogue sous le chantage, dans une situation qui pourrait être qualifiée de "pistolet sur la tempe". Nous jugeons nécessaire de contribuer au maintien de l'atmosphère constructive autour du processus d'Oslo. Nous soulignons une nouvelle fois que la reprise des négociations entre les rivaux politiques est impossible sans compréhension et retenue de la part des membres responsables de la communauté internationale.

Nous appelons de nouveau aussi bien les pays étrangers que les politiciens vénézuéliens à poursuivre le travail commun pour trouver une solution politique à travers un dialogue inclusif sans ultimatums ni exigences préalables.

 

Sur la situation dans le Donbass

 

Depuis une semaine, en dépit de la trêve qui avait été signée, le nombre de bombardements menés par les forces armées ukrainiennes a significativement augmenté. Alors que tout le monde s'attendait au contraire.

Il n'est pas exclu que cette déstabilisation de la situation vise à provoquer une riposte des insurgés pour annoncer une nouvelle fois l'échec de la trêve, prétendument à cause de Donetsk et de Lougansk.

Même avant l'annonce de la trêve estivale "globale et sans délai", il n'y avait pas eu de bombardements aussi massifs et autant de sites d'infrastructure civile détruits, y compris les immeubles résidentiels.

Vingt constructions résidentielles ont été détruites ou endommagées depuis le 21 juillet. Dans quatorze cas, l'armée ukrainienne a utilisé des lance-roquettes de différents calibres en lançant au total plus de soixante mines.

Le 12 août, le tir de roquettes contre la commune d'Oktyabr a complètement détruit et endommagé quatorze constructions résidentielles. Une ligne à haute tension et un gazoduc ont également été détruits. On a remarqué l'utilisation par l'armée ukrainienne de drones d'attaque pour frapper des communes pacifiques. Selon nos informations, rien que le 12 août deux drones ont été abattus par la milice populaire des républiques populaires autoproclamées de Donetsk (DNR) et de Lougansk (LNR).

Les bombardements réguliers de l'école n°30 de Gorlovka sont absolument inadmissibles. Le bombardement de l'école n'est pas un mythe, il a été fixé dans le rapport de la Mission spéciale d'observation de l'OSCE du 9 août.

Si le président ukrainien est tellement préoccupé par la situation dans le Donbass, comme il l'a annoncé en conférence de presse le 7 août, pourquoi n'a-t-il toujours pas exigé une enquête de ses structures de force? Il ne les contrôle pas? Il y a la sphère publique, les déclarations. Et même en l'absence de pouvoirs à part entière pour prendre des démarches efficaces, il faudrait peut-être commencer par ce qui est à portée: une formulation claire du rejet d'un tel comportement.

Nous appelons la communauté internationale à ne pas fermer les yeux sur la situation et à cesser de protéger les forces ukrainiennes qui éliminent intentionnellement la population du Donbass.

 

Sur la participation de l'Ukraine à la CEI

 

Vassili Bodnar, vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, a récemment annoncé à Kiev que l'Ukraine n'avait aucune dette par rapport à la CEI. Il a affirmé que le Kremlin tentait prétendument par tous les moyens de faire revenir l'Ukraine sous son contrôle, notamment via la CEI. Il a indiqué que l'Ukraine avait été membre de la Communauté sans en être une participante à part entière car elle n'avait pas signé les statuts de la CEI. Il a également mentionné que l'Ukraine en avait été l'un des membres fondateurs car cela avait un sens à l'époque, mais que Kiev ne signait plus aucun document adopté par les organes de la CEI depuis six ans.
Ainsi, selon lui, l'Ukraine ne peut avoir aucune dette car elle ne fait plus partie de l'organisation. Il s'agit d'une déclaration officielle, bien qu'il soit actuellement difficile de dire ce qui est officiel ou officieux dans l'Ukraine d'aujourd'hui. La situation frôle l'absurdité.
Analysons donc les faits pour en finir avec la question de la participation de l'Ukraine à la CEI. On dit qu'elle en a été l'un des pays fondateurs mais n'est plus membre de l'organisation et ne doit plus rien à personne car elle n'a rien signé depuis des années. Qu'est-ce que cela signifie? Il s'agit d'une interprétation fantaisiste du droit international, des structures internationales et des engagements de l'État. J'ai demandé aux experts de rédiger une petite note.

Tout le monde a vu l'Ukraine mettre le cap ces dernières années sur la réduction progressive de ses activités au sein de la CEI. En 2014, Kiev a refusé de remplir ses fonctions de président de la Communauté, a rappelé ses représentants des postes de quota au sein du Comité exécutif et a réduit au minimum sa participation aux séances des organes supérieurs. Mi-2018, il a même fermé sa représentation auprès de la CEI à Minsk.     

D'un point de vue juridique, l'Ukraine reste un État membre à part entière de la CEI, reçoit régulièrement des invitations aux séances des organes supérieurs de l'organisation, des informations sur les résultats de ces dernières, etc. Je n'ai jamais vu aucun texte demandant de ne plus informer ou de ne plus inviter, aucune note ou message d'aucune sorte. Il y a encore quelques années, des représentants de l'Ambassade ont participé à des événements relatifs à l'organisation à Moscou. Il s'agissait de rencontres avec les diplomates des pays représentant la CEI.

Malgré les déclarations récurrentes de Kiev sur sa volonté de rompre ses relations avec la CEI, le Comité exécutif n'a reçu aucune notification officielle concernant le retrait de l'Ukraine. Je voudrais bien que ces paroles soient entendues en Ukraine par les personnes qui tentent encore une fois de tromper tout le monde. Kiev n'a pas non plus quitté les conseils sectoriels. Ainsi, les représentants ukrainiens peuvent à tout moment prendre part à leurs séances.

Kiev comprend visiblement qu'un retrait définitif de la Communauté le forcerait à quitter également plusieurs accords internationaux comprenant un nombre limité de participants (ils ne concernent que les membres de la CEI) et dont le maintien pourrait intéresser l'Ukraine. Aujourd'hui, l'Ukraine a quitté 15 ententes internationales mais participe toujours à 212 autres. En même temps, des personnes qui s'associent au pouvoir affirment que l'Ukraine n'est plus membre de la CEI.    

En ce qui concerne le financement des activités de la Communauté, l'Ukraine a cessé de verser ses contributions au budget des organes de la CEI en 2014. Aujourd'hui, le total des fonds non-versés par Kiev dépasse 300 millions de roubles. Cela n'était pas lié à son retrait officiel ou à l'annulation de son statut de membre conformément aux statuts. Non, Kiev a tout simplement décidé d'agir ainsi. En même temps, les organes exécutifs de la Communauté n'ont en rien limité la participation de l'Ukraine.

Il n'existe aucun obstacle sur la voie de la participation à part entière de l'Ukraine aux affaires de la Communauté.
Il est impossible de prendre cela pour prétexte au non-paiement des contributions à l'organisation. Qu'ils inventent une explication plus plausible.
En octobre prochain seront organisées des réunions des organes supérieurs de la Communauté: du Conseil des chefs d'État, du Conseil des chefs de gouvernement et du Conseil des ministres des Affaires étrangères. L'Ukraine, comme tous les autres pays membres de la Communauté, recevra des documents concernant l'ordre du jour des rencontres mentionnées. Si les Ukrainiens n'ont pas besoin de ces documents, nous leur demandons d'avance d'envoyer un message priant de ne plus les distraire des affaires publiques importantes. Nous n'avons reçu aucune demande officielle ou non-officielle en ce sens.

La poursuite du travail de l'Ukraine au sein de la Communauté dépend entièrement de la volonté politique des nouvelles autorités ukrainiennes. Il ne faut pas manipuler les informations ou propager de fake news. Il y a des chiffres et des faits.

 

Sur une nouvelle publication antirusse des médias néerlandais

 

Le 9 août, le journal néerlandais De Telegraaf a publié un article intitulé "Les Russes intimident les femmes de pilotes néerlandais de F-16". Ce titre ressemble à l'option d'un jeu vidéo: pour jouer, appuie sur le bouton. Mais en réalité c'est un article, qui n'est pas publié chez les blogueurs ou sur les réseaux sociaux, mais dans un média. Se référant à des "informations confidentielles des services de renseignement", le journal rapporte de prétendues menaces des services secrets russes contre les militaires des forces de présence avancée de l'Otan dans les pays baltes. Des cas d'intimidation auraient eu lieu envers les familles des pilotes de chasseurs néerlandais F-16 qui se trouvaient en Lituanie en 2017.

A titre de preuve, le plus important journal des Pays-Bas relaie les propos de témoins anonymes qui auraient entendu dans un combiné téléphonique une voix "avec un fort accent russe". Le fait que l'accent soit identifié précisément comme "russe" et non "slave" ou "d'Europe de l'Est" (je rappelle qu'il s'agit de personnes, selon l'article, qui auraient commis des actes d'intimidation sur le territoire lituanien), témoigne de la diffusion intentionnelle, ciblée et révoltante d'une désinformation subjective dans le but de désigner une fois de plus la Russie comme agresseur. Malgré toute l'absurdité dans la manière de présenter l'information, cet article n'hésite pas à citer des informations inadéquates, sans parler de "preuves". Par ailleurs, le journal se réfère à des "informations véridiques classifiées du MIVD (Service de renseignement et de sécurité militaire)" dont personne ne peut confirmer la véracité.
Nous constatons avec regret que l'insuffisance et l'absurdité des "preuves" avancées n'est pas un obstacle à la publication d'un fake franchement russophobe, d'une combinaison de clichés propagandistes typiques de la rhétorique antirusse.

Nous considérons la publication du journal De Telegraaf comme une désinformation visant à discréditer la Russie. Nous jugeons les affirmations paranoïaques concernant "la menace russe", constamment inculquées dans la conscience de masse du public occidental, comme diffamatoires et infondées.

Nous enverrons à la rédaction du journal une lettre à ce sujet et nous publierons l'article dans la rubrique "Exemples de publications contenant de fausses informations" de notre site officiel. Nous continuerons de nous référer à cet article comme étant une preuve de plus de la campagne médiatique lancée contre la Russie.

 

Sur la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère russe des Affaires étrangères, en marge du Forum Machouk de la jeunesse du Caucase du Nord

 

La prochaine conférence de presse est prévue le 22 août (jeudi) à Piatigorsk, qui accueille du 9 au 30 août le 10e Forum Machouk de la jeunesse du Caucase du Nord.

Près de 3.000 jeunes des régions du District fédéral du Caucase du Nord et d'autres sujets de la Fédération de Russie et des pays voisins participent au Forum.

Les informations détaillées sur l'activité et le formulaire d'accréditation seront publiés sur le site officiel du Ministère russe des Affaires étrangères.

 

à suivre

 

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