Si le Président des États-Unis, pays qui a beaucoup contribué à la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, se rendait à Moscou le 9 mai, ce serait une décision correcte, a déclaré jeudi 14 novembre le Président Poutine lors d’une conférence de presse organisée au terme du sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à Brasilia.
«Quant à la célébration du 9 mai à Moscou, je crois qu’une visite du chef d’État d’un pays qui a beaucoup contribué à la lutte contre le nazisme serait un bon geste à l’occasion d’un anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce serait juste même dans le contexte de la campagne présidentielle. Mais ce n’est pas à nous de le décider», a indiqué M.Poutine.
La campagne électorale pour la prochaine présidentielle, programmée pour le 3 novembre 2020, est déjà en cours aux États-Unis. Le Président en fonction, Donald Trump, est candidat à l'obtention d'un second mandat.
Vladimir Poutine a invité ce dernier à assister au défilé de la Victoire le 9 mai 2020 dans la capitale russe, alors que les deux chefs d’État se trouvaient à Osaka lors du sommet du G20 en juin. M.Trump a déclaré qu’il se rendrait à Moscou s’il était en mesure de le faire.
Emmanuel Macron a lui aussi reçu l’invitation de M.Poutine pour assister au défilé de la Victoire en 2020, laquelle a été «acceptée avec reconnaissance», selon le Kremlin.
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À la veille de la future rencontre Poutine-Trump à Helsinki, The New York Times rappelle qu’en mars dernier le Président US avait reçu avec scepticisme le conseil des responsables de la Maison-Blanche de ne pas appeler le chef du Kremlin lors de sa réélection. Pour Donald Trump, cette recommandation avait été faite par «des gens stupides».
Donald Trump a qualifié de «stupides» ses conseillers qui lui avaient recommandé de ne pas téléphoner à son homologue russe Vladimir Poutine pour le féliciter à l'occasion de sa victoire lors des élections présidentielles russes de mars 2018, rapporte le journal The New York Times.
Les Présidents russe et américain se rencontreront le 16 juillet prochain à Helsinki, en Finlande, pour évoquer les perspectives de développement des relations bilatérales et des dossiers internationaux d'actualité. Ce sera la première rencontre «grand format» des deux dirigeants hors de forums internationaux. MM.Trump et Poutine se sont croisés pour la première fois à Hambourg en 2017 en marge du sommet du G20 avant de s'entretenir au Vietnam lors d'un sommet de l'Association des pays de coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC).
Les relations entre la Russie et les pays occidentaux se sont envenimées en raison de la crise en Ukraine et de l'adhésion de la Crimée à la Russie. L'Occident a adopté des sanctions contre Moscou qui a réagi en optant pour la réduction des importations. La Russie a plusieurs fois qualifié le langage des sanctions de contre-productif.Les États-Unis souhaitent que la Russie soit leur allié et partenaire commercial
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12 nov. 2017 // RT
© Sputnik Photo Agency Source: Reuters
Donald Trump a soutenu que Moscou pouvait être d'une «grande aide» sur de nombreux dossiers internationaux et a vertement critiqué tous ceux qui ne souhaitaient pas avoir «une bonne relation avec la Russie», ciblant surtout le camp démocrate.
«Quand tous les haineux et les imbéciles se rendront-ils compte qu'avoir de bonnes relations avec la Russie est une bonne chose, pas une mauvaise chose ?» : le président américain des Etats-Unis a fait part, le 11 novembre sur Twitter, de sa volonté de coopérer avec la Russie. Selon Donald Trump, Moscou peut en effet être «d'une grande aide» sur de nombreux dossiers, tels que la Corée du Nord, la Syrie, l'Ukraine ou encore le terrorisme.
Un message qui s'adresse plus particulièrement au camp démocrate, dont la rhétorique anti-russe ne faiblit pas. Juste avant de monter à bord d'Air force One, le 11 novembre, le président américain avait d'ailleurs confié à des journalistes que la supposée ingérence de la Russie dans la présidentielle était un «coup monté» des démocrates. Il a en outre sous-entendu que ces derniers étaient jaloux de ne pas avoir réussi à développer une bonne relation avec Moscou, estimant qu'ils n'avaient pas le talent pour y parvenir.
«Hillary [Clinton] a essayé, elle a échoué, personne n'en parle», a rappelé le président américain, évoquant l'épisode du bouton «reset». En mars 2009, celle qui était alors secrétaire d'Etat avait offert un grand bouton rouge en plastique à Sergueï Lavrov pour symboliser la volonté américaine de procéder à un redémarrage des relations entre Washington et Moscou. Cependant, le mot avait été traduit en russe part «перегрузка» (peregrouzka) qui signifie «surcharge», et pas «redémarrage», en russe «перезагрузка» (perezagrouzka)...
«Obama a également essayé mais il n'avait aucune alchimie avec Vladimir Poutine», a poursuivit Donald Trump, une assertion qu'il a réitérée plus tard sur son compte Twitter.
Le président américain s'est de son côté réjoui d'avoir eu de bonnes discussions concernant la Syrie avec son homologue russe, lors de leur brève rencontre au sommet de l'APEC. Les deux dirigeants ont fait une déclaration commune le 11 novembre pour dire que la crise syrienne ne se résoudrait pas par la voie militaire.
Lors de son discours à Da Nang, en marge du sommet de l'Apec, Donald Trump a insisté sur l'importance d'entretenir de bonnes relations avec «beaucoup de pays», notamment la Chine et la Russie. Il a rappelé que Moscou avait été lourdement sanctionné, estimant qu'il était désormais temps de «soigner le monde qui est brisé et cassé».
Trump : «C’est très important d’avoir de bons rapports avec la Russie»
Le président américain a déclaré en marge du sommet de l'Asie-Pacifique (Apec) à Danang qu’il était très important d’avoir de bons rapports avec la Russie, la Chine, le Vietnam, car le temps est venu de soigner «le monde qui était brisé et cassé».
Auteur: RT France
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Les proches conseillers et les alliés de Donald Trump craignent que le Président américain puisse faire des concessions concernant la politique US sur la Crimée et l'Ukraine lors du sommet avec Vladimir Poutine, relate le journal The Washington Post.
A l'approche de la rencontre entre les dirigeants russe et américain qui se tiendra à Helsinki le 16 juillet, l'entourage de Donald Trump se met à s'inquiéter du fait que le Président américain puisse s'écarter de la ligne politique US sur les questions relatives à la Crimée et à l'Ukraine, lit-on dans le journal The Washington Post, qui se réfère à des sources proches du dossier.
Selon les interlocuteurs du média, Donald Trump pourrait être vu en tant que personne susceptible de «fermer les yeux» sur les questions du passé «pour le bien d'un accord», ce qui inquiète son entourage et des responsables des pays alliés des Etats-Unis.
Selon le journal, d'autres préoccupations ont émergé en raison de la ligne politique de Donald Trump envers les pays de l'Otan.
Comme l'évoque une source du quotidien The Washington Post, le locataire de la Maison-Blanche a récemment dit à ses conseillers qu'il voulait réduire les dépenses américaines pour la défense de l'Europe à moins que les autres pays augmentent leur contribution à l'Otan.
Il y a un an, MM. Poutine et Trump s'étaient rencontrés en marge du sommet du G20 à Hambourg, avant de s'entretenir brièvement en novembre 2017 au Vietnam dans le cadre du sommet de l'APEC.
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Des responsables de l'Otan seraient inquiets en prévision du sommet Trump-Poutine de Helsinki qui pourrait déboucher sur des ententes «non coordonnées» sur la reconnaissance de la Crimée ou la situation en Ukraine.
Certains représentants de l’Otan seraient préoccupés par les ententes qui pourraient intervenir lors du prochain sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 16 juillet à Helsinki, a annoncé le média allemand Funke Mediengruppe.
«Il y a de grandes inquiétudes au sein de l’alliance quant aux accords que MM.Trump et Poutine pourraient conclure», a déclaré Peter Beyer, coordinateur des relations transatlantiques au sein du gouvernement d’Angela Merkel, cité par le Funke Mediengruppe.
«Le Président Trump pense qu’il peut être ami avec M.Poutine. Je ne sais pas pourquoi il le croit ou pourquoi il voudrait l’être», a estimé Herbert McMaster, qui avait été conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump entre février 2017 et avril 2018.
En plus, d’après The Washington Post, l’administration Trump a envoyé des signaux contradictoires à la veille du sommet de l'Otan qui aura lieu avant le sommet Trump-Poutine.
Le Président Trump a invité son homologue russe à la Maison-Blanche à deux reprises, en novembre et en mars, contrairement aux conseils de ses assistants, qui lui auraient expliqué que «les chances de progrès sur les questions de fond étaient minces», affirme The Washington Post.
Le journal a également supposé que certains responsables de la Maison-Blanche craignaient que le Président Poutine, qui a eu plusieurs entretiens téléphoniques avec M.Trump, profite de «l'inexpérience et du manque de connaissances détaillées» de son homologue américain sur certains problèmes.
Plus tôt cette semaine, l’ambassadeur des États-Unis en Russie, Jon Huntsman, a révélé que M.Trump considérait le prochain sommet d’Helsinki comme une étape qui aiderait à apaiser les tensions entre les deux pays. Le Président américain a espéré que sa rencontre avec Vladimir Poutine serait fructueuse, suggérant qu'ils pourraient même «finir par avoir de bonnes relations».
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L’entourage du Président américain n’a pas réagi depuis novembre dernier à ses demandes d’organiser un sommet avec Vladimir Poutine, selon The Washington Post. Néanmoins, une telle rencontre pourrait se tenir dans un avenir proche.
Les assistants de Donald Trump ont négligé son désir de rencontrer Vladimir Poutine, écrit The Washington Post en se référant à des responsables américains.
«Après cette rencontre le Président a dit qu'il voulait inviter [Vladimir, ndlr] Poutine à la Maison-Blanche. Mais nous avons négligé cela», a déclaré un interlocuteur du TWP.
Selon le média, le Conseil à la sécurité national américain s'est prononcé contre une telle rencontre, en ne considérant pas les propos de Donald Trump comme un ordre.
«Ils ont décidé: attendons et regardons s'il évoque [cette question, ndlr] encore une fois», a indiqué un responsable sous couvert d'anonymat.
Dans le même temps, certains responsables du département d'État américain ont reconnu qu'une rencontre entre les deux dirigeants pouvait contribuer à la résolution de différends de longue date, dont les conflits en Ukraine et en Syrie, et les problèmes liés à la cybersécurité. Ils ont toutefois indiqué qu'il était trop tôt pour organiser une telle rencontre compte tenu de l'absence du progrès sur la question de la propriété diplomatique russe aux États-Unis qui a été saisie par les autorités américaines en raison de l'ingérence russe présumée dans la présidentielle américaine.
En juillet 2017, Vladimir Poutine et Donald Trump avaient eu des pourparlers lors du sommet du G20 à Hambourg.
Ces derniers temps, le Président américain a à plusieurs reprises évoqué la question de l'organisation d'un sommet bilatéral. D'après The Washington Post, les deux dirigeants pourraient s'entrevoir le mois prochain lorsque le locataire de la Maison-Blanche sera en déplacement en Europe afin de participer au sommet de l'Otan. Selon Richard Hooker, haut responsable à la Maison-Blanche, l'Administration américaine considère la possibilité d'organiser une telle rencontre en Autriche, un pays qui maintient de bonnes relations tant avec Washington qu'avec Moscou.
Auparavant, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait commenté la possibilité d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump, en précisant qu'il n'y avait pas eu «aucun contact substantif à ce sujet».
«La Crimée est russe»: Donald Trump invité sur la péninsule
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Établir des relations «amicales» avec Moscou pourrait apporter de nombreux avantages au monde, a estimé le chef de la Maison-Blanche…
Prenant la parole à l'issue du sommet de l'Asie-Pacifique (APEC) à Da Nang, Donald Trump a affirmé malgré les sanctions chercher un dialogue avec la Russie, estimant que celui-ci profiterait aux relations internationales.
«La Russie s'est vue très, très lourdement sanctionnée, ils ont été sanctionnés à un très haut niveau et ça s'est passé tout récemment. Maintenant, il est temps de revenir à la réparation d'un monde bouleversé et brisé», a estimé le Président américain, interrogé lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue vietnamien Tran Dại Quang à Hanoï.
«J'estime que voir la Russie occuper une position amicale, au lieu d'avoir à les combattre constamment, sera un avantage pour le monde et un avantage pour notre pays, pas un handicap», a-t-il poursuivi.
Les Présidents russe et américain ont ainsi eu, le 11 novembre, une brève conversation dans les couloirs du sommet de l'APEC. Selon le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, l'absence d'une rencontre bilatérale plein format a été «compensée par de nombreux contacts» entre les deux chefs d'État en marge du sommet de l'APEC.