Par Charles Sapin
Mis à jour le 06/12/2018 à 18h57 | Publié le 05/12/2018 // LE FIGARO

L'ancienne députée du Vaucluse, qui avait fait vœu de silence politique, multiplie les prises de parole et prend position dans le débat public. Une attitude qui fait piaffer ses soutiens.

On ne devait plus l'y reprendre. Lors de l'inauguration, cet été, de son Institut d'études politiques lyonnais, l'Issep, Marion Maréchal s'était voulu particulièrement ferme: «Tant que je serai à la tête de cette école, je m'interdirai de faire de la politique politicienne.» Et de promettre dans la foulée un retour imminent au «silence médiatique».

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C'était sans compter «l'attitude du pouvoir, son mépris de classe à l'égard des “gilets jaunes” et sa réponse surréaliste à leurs revendications», fulminait au Figaro Marion Maréchal, la semaine dernière. Une colère qui a poussé l'ancienne députée du Vaucluse à revenir sur son vœu de silence politique. Après avoir invectivé publiquement le gouvernement sur Twitter, le 24 novembre - week-end où elle a participé au rassemblement sur les Champs-Élysées -, la jeune femme a accordé une brève interview à BFMTV pour étayer son «soutien moral ardent» à la fronde.

Un mystérieux groupe «d'entrepreneurs de droite» s'est récemment offert un sondage pour tester les chances de leur championne aux européennes

Une prise de position pas aussi ponctuelle que l'on pourrait l'imaginer. «Elle a décidé d'abandonner l'ambiguïté. C'est fini le côté j'en parle sans en parler. Sa fonction de directrice d'école justifie le fait qu'elle prenne la parole et prenne position dans le débat public», prêche un membre de son entourage.

Déjà le mois dernier, alors que le rappeur Médine - auteur d'un album dénommé Jihad - devait se produire dans la salle du Bataclan, où ont eu lieu les attentats du 13 novembre 2015, l'ancienne parlementaire s'était décidée à sortir du silence. Trop tard cependant, la soirée ayant finalement été annulée.

Entre son soutien appuyé aux «gilets jaunes» et son discours donné devant le Cercle Audace , lundi dernier, sur «l'avenir de l'alliance des droites», ses prises de parole n'ont pas fini de faire piaffer ses soutiens. L'ancienne députée a beau assurer qu'elle «ne rentrera jamais en conflit avec Marine Le Pen», un mystérieux groupe «d'entrepreneurs de droite» s'est récemment offert un sondage pour tester les chances de leur championne aux européennes. «Une initiative individuelle, prise sans l'aval de Marion Maréchal», précise son entourage.

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Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 06/12/2018. Accédez à sa version PDF en cliquant ici

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