Samedi 23 novembre, le site WikiLeaks a publié un courriel daté du 22 juin 2018 qu’un membre de la mission de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) envoyée à Douma avait adressé à son supérieur. Le mail portait sur une réécriture du rapport de la mission sur l’attaque chimique présumée du 7 avril 2018 dans la ville syrienne qui avait servi de prétexte pour les frappes occidentales contre la Syrie.
L’auteur de ce courriel, qui faisait partie de la mission envoyée en Syrie pour faire la lumière sur l’attaque présumée, affirme avoir trouvé des reformulations «trompeuses» et des omissions «sélectives» dans «la version corrigée [préliminaire] du rapport de la mission d'enquête», qui sera finalement publié officiellement le 1er mars 2019.
Transformation de certains faits cruciaux
«Un parti pris involontaire a été introduit dans le rapport, mettant à mal sa crédibilité. Dans d'autres cas, certains faits cruciaux qui ont été maintenus dans la version corrigée se sont transformés en quelque chose d'assez différent de ce qui a été rédigé dans l'ébauche», signale l’auteur du courriel identifié par WikiLeaks comme un expert de l'OIAC.